Pourquoi nos propositions ne seraient pas valables pour les salarié·es des TPE, et le seraient pour celles et ceux des grands groupes ? Le boulanger d’un groupe industriel ou celui d’une boutique de quartier est avant tout boulanger ! Jamais il ne dira « je suis salarié d’une très petite entreprise », il évoquera son métier. Il n’existe pas de sentiment d’appartenance à une entité. Pour autant, on ne peut nier leur environnement différent. Les TPE sont traversées par des enjeux prioritaires : temps de travail, égalité entre les femmes et les hommes, santé au travail… et pourtant les salarié·es de ces entreprises ne connaissent pas les accords de branche. Travailler des objectifs revendicatifs et d’organisation collective en étant exigeant sur les conditions d’organisation du vote est un enjeu indispensable et déterminant. Gagner une véritable participation des travailleur·ses nous obligera à mettre en place une activité syndicale pérenne, avec elles et eux, par la création de syndicats locaux, et leur rattachement à des collectifs. C’est le gage pour élever le rapport de force aujourd’hui inexistant, pour ces salarié·es et syndiqué·es sans syndicat. C’est aussi les aider à organiser la lutte, gagner des droits nouveaux avec l’engagement de les faire respecter. Donner du sens collectif, une place à ces travailleur·ses au sein de la CGT : c’est en cela que nos bourses du travail ont été occupées au début du XXe siècle, qu’elles se sont construites avec des travailleur·ses y trouvant refuge pour construire des revendications communes. À nous d’amener ces salarié·es à militer et à construire la CGT de demain, considérant que l’activité revendicative en leur direction n’est pas supplémentaire mais bien intégrée à celle que nous menons au quotidien. Avec un vote large pour la CGT, porter des exigences revendicatives, pour arracher de nouveaux droits à l’État et au patronat, sera utile à l’ensemble du monde du travail.